E.T.

Paroles et Musique : Pierre P.

Je regarde passer les gens, les p’tits, les grands et les bouffis
Dans la rue j’écoule mon temps et avec lui mon appétit
Ils marchent en troupeau, passent sans me voir
Et quand vient le noir, ils disparaissent derrière leurs rideaux
Un disque rayé qui se répète, je passe mes journées à la quête
Pour un peu je prends perpète, à ramasser ce qu’on me jette

J’ai écrit en Klingon, une petite phrase sur un carton
« extra sans planète fixe recherche propulsion hyper-sonique »

Mais le plus simple de leur langage ne les arrête même pas
Ils me voient comme un paria et non survivant d’un drôle de naufrage

Extraterrestre en perdition sur une planète à la con
Je passe inaperçu, faut dire j’me suis un peu perdu
Sur ma petite planète je faisais partie de l’élite
Ici mendiant d’opérette qui s’est cogné à satellite

Quand ils regardent les étoiles, ils imaginent l’envahisseur
Mais ils se font du mal : qui voudrait d’un caillou sans valeur ?
On m’avait parlé de surveillance, de satellite, de tribus et de flics
On m’avait prévenu en avance « sur cette planète ce ne sont pas des comiques »

Le dernier qui s’y est échoué est revenu plus de 50 ans après
Il avait sale mine, il hurlait « Non pas la grosse Epine !!!! »
Il parlait du désert et du froid, d’une zone 51 en bas
Il parlait du Nevada et de la sonde qu’on lui a fourré dans le baba

Pour ne pas subir le même sort, je me suis fondu dans la masse
J’ai pris de quoi dissimuler mon corps, « un kilt, un blaze et un béret basque »

Extraterrestre en perdition sur une planète à la con
Je passe inaperçu, faut dire j’me suis un peu perdu
J’ai tenté la communication, mais ces cons ne parlent pas le Klingon
J’attends le vaisseau de secours mais eux aussi sont à la bourre

Je fréquente des autochtones, ils n’ont pas besoin de parler
ils survivent en faisant l’aumône, et se fichent bien de ce qu’il y a sous mon béret
Au début, je m’en éloignais, faut dire l’odeur est dérangeante
Mais au bout de trois couplets, elle en deviendrait apaisante

Leur eau, leur air, leurs atmosphère, pour être franc je m’en fous bien
de loin ce que moi je préfère, c’est parler avec ces zinzins

Ils ont sale gueule, ils ont sale mine, leur hygiène j’en parle même pas
L’intérêt n’est pas leurs jeans, mais qu’ils te parlent qui que tu sois

Extraterrestre en transition, j’ai peut être fait un peu le con
Au départ je n’ai vu que la haine, Je pensais qu’ils n’en valaient pas la peine
Je leur ai dit franchement, qu’ils jouaient l’autodestruction
Sur leur planète le vivant est en voie de disparition

S’ils veulent survivre, je les invite à la maison
Y’a de la place pour mes convives, et s’il faut on emmène du picon
Ils ont figé, m’ont regardé dans les yeux au fond
de rire ils ont explosé et ils m’ont traité de gros con
Bien sur que ça va péter y a qu’à regarder comment la glace fond
on est là pour le fêter alors gâche pas notre réception
C’est un suicide programmé sans cordes, sans médoc ou sans plomb
On s’est tous enfournés et maintenant on tourne le bouton

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